43ème cuvée de l’EEM :Le berceau de l’enseignement militaire a promu 57 nouveaux officiers !

Par Carole Tamba

Selon le commandant de l’EEM, le colonel Abanda, les récipiendaires ont été initiés aux techniques d’État-Major, outillés pour le commandement des bataillons et pour le travail en Etat-Major, en prenant en compte les réalités nationales et internationales sur lesquelles cette formation a été calibrée. Ceci, conformément à la vision des plus hautes autorités exprimées. « Les 57 officiers stagiaires qui nous ont été confiés, ont été formés dans cet état d’esprit de réponses appropriées de nos forces de défense à ces menaces obstinées[..] ils seront aptes à tenir avec compétences tous les rôles de leurs qualifications nouvelles », a déclaré le Commandant-colonel de l’EEM. En poursuivant son allocution, le Commandant-colonel de l’EEM n’a pas manqué de remercier la haute hiérarchie pour l’investissement passionné dont elle faitmontre dans la formation de ces officiers. Il a également émis le vœu à la haute hiérarchie de renouveler les infrastructures et de rendre cette institution plus visible. 

Faut-il le rappeler, le berceau de l'enseignement militaire supérieur de premier niveau (EMS1) estcréé par le décret présidentiel N°2005/015 du 13/01/2005, l'École d'État (EEM) de Yaoundé est l'une des institutions du Centre d'Enseignement Militaire Supérieur. À cet effet deux stages différents sont effectués par an : le Certificat d’État-major(CEM) qui est l’enseignement militaire supérieur préparatoire et le Diplôme d’État-major(DEM) qui est l’enseignement militaire supérieur de 1er degré ; avec pour fréquence respective une promotion par an chacun de 5 mois, soit 22 semaines ou environ 856 heures en raison de 8 heures/jour et 40 heures/semaine.

Avec les Certificats d’Etat-Major, les officiers sont attendus et leur savoir-faire sera mis à la disposition des états-majors qui se feront le plaisir de les occuper. Les officiers formés auront à exercer des responsabilités dans un contexte sécuritaire difficile, mais qui leur permet de se distinguer et d’amener une contribution essentielle à la sécurisation des populations et à la sauvegarde de l’intégrité territoriale de notre pays. La remise des certificats aux trois premiers et au dernier de la promotion par le Secrétaire d’État à la Défense en charge de la Gendarmerie et les photos de familles ont été les moments forts de la cérémonie. 

Réactions

● Le Capitaine Onana Fouda, du service durégiment d’artillerie sol-sol, Lauréat de la 43è promotion CEM, Yaoundé le 24 juin 2022.

« Au cours de cette formation, il était question de rendre l’ensemble des stagiaires aptes à occuper avec performance les fonctions dans un État-Major. C’est dans cette logique que nous avons été imprégnés des enseignements tels que les techniques d’État-Major, l’enseignement militaire opérationnel, les droits des conflits armés et l’anglais opérationnel pour ne citer que ceux-là. C’est l’occasion pour nous de remercier le haut commandement pour les moyens consentis pour notre formation et aussi d’exprimer notre profonde gratitude à l’ensemble des cadres pour leur dévouement et leur disponibilité et surtout leur patience pour faire de nous les officiers d’État-Major que nous sommes aujourd’hui. Dans un État-Major, aujourd’hui nous sommes capables d’occuper toutes les fonctions dans un état-major, c’est à dire Chef de Bureau, Chef d’État-Majorpour certains, donc toutes les fonctions dans un État-Major. Nous sommes capables de les occuper.

Reactions

● Le Capitane Mougnol Jacques, Major de la 43^ème promotion du CEM, le 24 juin 2022, Yaoundé. 

« Il y’a une image de finale qu’on se fait dans la pensée militaire, c’est à dire qu’un bon stratège n’est pas forcément quelqu’un qui est bon sur le champ de bataille. Et quelqu’un qui est dur le champ de bataille n’arrive pas souvent lui-même à dire ce qu’il fait sur le champ de bataille pour pouvoir mener à bien ses victoires. Donc c’est pour ça que l’école d’État-Major réussit à concilier ces 2, c’est à dire en même temps être un bon stratagème et aussi un bon stratège sur le champ de bataille. D’où sa devise « Penser en nombre d’actions et agir en ombre de pensées ». Et c’est ça notre premier défi sur le terrain. Avec ce diplôme comme l’a dit le Chef de l’enseignement supérieur et même aussi le commandant-Colonel de l’École de l’État-Major, on est proche des chefs pour pouvoir les aider à leurs commandements en faisant des propositions intéressantes et aussi adéquates par rapport aux problèmes qui nous sont posés et aussi on pourra prendre le commandement en fonction des disponibilités et la confiance que le commandement place en notre personne. 

● Le Capitane Asongalem Yvonne, Lauréate de la 43^ème promotion du CEM, le 24 juin 2022, Yaoundé. 

« Ça été rempli de pression et ça demande beaucoup d’énergie et beaucoup de ton temps car la capacité de pouvoir naviguer entre la pression, entre le temps qui est demandé, entre l’énergie qu’il faut fournir va déterminer le résultat qu’on a aujourd’hui. Mais qu’à cela ne tienne, la fin est toujours intéressante parce que ça vous donne l’opportunité de pouvoir conduire une opération, pas en tant que femme mais en tant qu’un chef militaire. Ça vous ouvre l’esprit a beaucoup d’autres ouvertures là où on n’avait pasconnaissance ».