Interconnexion électrique Cameroun-Tchad : Accord de prêt signé avec la BID
Dans un communiqué publié le 30 juillet, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, a annoncé la signature, le 3 juillet dernier, d’un accord de financement de 122,73 millions d’euros, soit 80,5 milliards de FCFA, avec la Banque islamique de développement (BID).

Ce montant est destiné à financer le Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad (Pirect). Cette signature fait suite à l’autorisation accordée par le président Paul Biya le 14 mai dernier, permettant au ministre de l’Économie de finaliser cet accord de prêt avec la BID. Cet accord de prêt s’ajoute à un précédent financement de 271,3 millions d’euros, soit environ 178 milliards de FCFA, obtenu de la Banque mondiale en décembre 2023. Le projet, dont le coût total s’élève à 557,5 milliards de FCFA, est soutenu par plusieurs institutions internationales, ainsi que par des contributions nationales.

Outre la Banque mondiale (plus gros contributeur) et la BID, le financement provient également de la Banque africaine de développement (169,2 milliards de FCFA), de l’Union européenne (19,7 milliards de FCFA) et des contributions des deux États, avec le Cameroun apportant 56,2 milliards de FCFA. Le financement de la BID « servira à la construction de quatre postes de transformation électriques haute tension », comme l’a précisé le ministre Alamine Ousmane Mey. Le Pirect vise à renforcer les infrastructures énergétiques des deux pays et à faciliter leur intégration dans le cadre du Pool énergétique de l’Afrique centrale (Peac).

Le projet, qui est prévu pour être achevé en 2027, permettra au Cameroun de devenir exportateur d’électricité, avec une fourniture prévue de 100 mégawatts au Tchad. En outre, il facilitera la construction de 566 km de lignes aériennes de 225 kV et de deux postes de transformation supplémentaires au Cameroun. Ces infrastructures desserviront 409 localités dans les régions septentrionales de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.

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