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Dans un communiqué signé ce 16 janvier et adressé à la communauté éducative, la patronne du département ministériel en charge des Enseignements secondaires décrit l’usage de châtiments corporels comme moyen de punition à l’école. En effet, à en croire le Minesec, le recours au fouet est fréquemment signalé dans les établissements secondaires publics et privés. Un acte formellement interdit en milieu scolaire. La ministre « tient à rappeler que ce mode de punition est interdit en milieu scolaire conformément à l’article 5 de la loi no 98/004 du 14 avril 1998 d’orientation de l’éducation au Cameroun. » , informe-t-elle.
Une sortie de l’autorité administrative qui intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des vidéos sur les réseaux sociaux mettant en exergue des châtiments corporels infligés aux élèves.
Pour Nalova Lyonga, il existe des punitions propices et réglementées visant à corriger des élèves récalcitrants. « Des modes de punitions des élèves acceptables et appropriés sont inclus dans les règlements intérieurs des établissements scolaires. L’intégrité physique et morale des élèves est garantie dans le système éducatif. Sont de ce fait proscrits : les sévices corporels et tout autres types de violences; les discriminations de toutes natures ; la vente, la distribution et la consommation des boissons alcooliques, du tabac et de la drogue », poursuit le membre du gouvernement.
Pour faire face à cette situation qui interpelle, le Minesec annonce des sanctions contre les établissements, les enseignants et autres responsables de l’architecture scolaire qui continueront à fouetter les élèves. « Des sanctions seront prises à l’encontre des établissements-enseignants qui auront recours à un tel mode de punition. » , menace Nalova Lyonga.
Cependant, plusieurs enseignants fustigent cette décision, car, « celle-ci réduit l’influence de l’enseignant sur l’élève et contribuera à la montée exacerbée de la délinquance en milieu scolaire. », nous fait savoir Nouthé Romanic, Enseignant au CETIC de Mankwa Melong. Ce dernier s’interroge également sur quoi le fouet sera compensé, pour lui, « les mentalités sont encore très rétrogrades pour annuler le fouet. ». Dans la même optique que l’enseignant, un parent d’élève rencontré au quartier Byem-Assi à Yaoundé condamne cette décision et pense que « Madame, le Ministre, aurait plutôt sensibilisé sur la modération de l’utilisation du fouet et non décrété son interdiction ».
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