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Faire tomber un tabou et la honte associés aux menstruations qui persistent au sein de la société. Tel était notamment l’objet de la causerie éducative organisée ce samedi à Zalom, une localité située à 89 km de la capitale du Cameroun. Ce samedi 27 mai, il était question pour l’association KmerPad d’outiller les filles vulnérables de ce bourg sur le comportement à adopter pendant les règles. Notamment la bonne gestion du cycle menstruel afin d’éviter les grossesses précoces et la déscolarisation. « Nous sommes là pour éveiller les consciences sur les problématiques liées aux règles. Nous sommes là pour faire comprendre que c’est un phénomène normal et il est hors de question que les filles et les femmes soient stigmatisée parce qu’elles ont leurs règles », précise Esther Edzoa, formatrice en gestion de l'hygiène menstruelle (GHM) au sein de l’association. Avec un ton ferme, elle rappelle qu’ « il est très important de briser le silence sur les questions liées à l’hygiène menstruelle parce que les tabous entretenus autour des règles sont une source de stigma pour les filles et les femmes. Il y a des filles qui arrêtent d’aller à l’école à cause des règles. Ce qui enfreint le droit à l’éducation de la jeune fille. La précarité menstruelle a plusieurs pans qui mettent en péril les besoins spécifiques des femmes ».
Pendant cet échange, l’information sur les types de serviettes hygiéniques et leurs utilisations. Des leçons qui ont été assimilées par ces filles dont l’âge varie entre 12 et 20 ans pour la plupart. C’est le cas de Dorcas : « J’ai appris comment me comporter quand j’ai mes règles et les calculer. Je ne dois plus avoir honte de mes règles et je n’ai plus être isolée quand je suis en période de menstrues », indique-t-elle. Comme elle, Sonia a compris que « les règles sont des phénomènes naturels. Nous ne devons pas nous sentir mal à l’aise quand nous sommes en période de règles. J’ai aussi appris les différentes modes d’utilisation des serviettes hygiéniques en période de menstrues ».
Cette causerie est une satisfaction pour le directeur général de l’ONG Action-Puits, une structure qui encadre les filles et femmes vulnérables de cette localité pour une meilleure insertion socioprofessionnelle. « C’est un grand jour pour nous, parce qu’avec cette causerie, nos jeunes filles pourront désormais développer des capacités et des mentalités contre ce tabou. Nous sommes sûrs que pendant les prochaines vacances, elles pourront sensibiliser les autres filles sur l’hygiène menstruelle. Que le tabou ce n’est plus les règles menstruelles, le tabou, c’est plutôt l’ignorance. Du moment qu’elles sont édifiées, nous comprenons que les choses vont changer dans l’avenir pour leur propre bien-être. », espère Evina.
Dans le cadre de cette activité éducative, l’association Passeport pour l’Avenir a distribué des serviettes hygiéniques lavables FAM aux filles, qui ont été préalablement formées sur l’usage.
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