Péril jeune au Minesup : Ces retraités à la tête de nos Universités d’État
Alors que l’âge de départ à la retraite de ces derniers est fixé à 65 ans, ils sont plusieurs, Recteurs retraités qui continuent d’administrer nos Universités d’État. C’est le cas par exemple des Recteurs des Universités de Yaoundé 1, Yaoundé 2, de Bamenda, Ngaoundéré, et d’Ebolowa, une situation incomprise dans un pays qui regorge de nombreux jeunes et brillants professeurs prêts pour la relève.

Nous sommes le vendredi 03 mars 2023, lorsqu’une note de service signée en date du 02 mars par le Dr Nkili Abessolo Joseph, Contrôleur financier spécialisé auprès de l’Université de Ngaoundéré, tourne en boucle sur les réseaux sociaux. Ce dernier dans sa lettre rédigée d’un ton fort et dans un style peu administratif, rappelle à Madame le Recteur de l’Université de Ngaoundéré qu’il est temps qu’elle parte à la retraite, à défaut de présentation de l’acte de prorogation d’activité signée du Président Paul Biya. « Je vous invite à me produire dans le bref délai l’acte, de prorogation d’activité signé par l’autorité compétente. À défaut, je me verrai obligé d’appliquer la réglementation en vigueur en matière d’engagement et d’ordonnancement des dépenses publiques » a écrit l'argentier de l’Université de Ngaoundéré au Prof Uphie Chinje Florence.

Une scène dépourvue d’élégance managériale, mais qui néanmoins, a le mérite de remettre sur le plateau de débat, l’épineuse question du respect de l’âge de départ en retraite dans l’enseignement supérieur camerounais.

Le cas du Prof Uphie Chinje Florence, Recteur de l’Université de Ngaoundéré est loin d’être isolé. Dans une étude menée par la Rédaction de La Voix des Jeunes, il en ressort en date que, près de 50% des administrateurs des Universités d’États dans notre pays ont atteint, voir largement dépassé l’âge de départ à la retraite. C’est le cas notamment du Prof Aurelien Maurice Soso, Recteur de l’Université Yaoundé 1, du Prof Adolphe Minkoa She, Recteur de l’Université de Yaoundé 2, du Prof Theresa Nkuo Akhendji, Recteur de l’Université de Bamenda et du Prof Jean Bosco Etoa Etoa, Recteur de l’Université d’Ebolowa, pour ne que citer ceux-là.

Une triste réalité qui est aussi perceptible dans l’ensemble des responsabilités stratégiques du Ministère de l’Enseignement supérieur (MINESUP), et qui pose le problème d’alternance jeune. Plusieurs sont pourtant ces jeunes et dynamiques professeurs de rang magistral, dotés des capacités managériales extraordinaires, qui ont fait leurs preuves tant sur le plan national qu’international, et qui sont suffisamment outillés et prêts à assurer une relève efficace à cette importante fonction.

Dans un pays peuplé à plus de 70% d’une démographie jeune, il est important et judicieux pour le gouvernement d’œuvrer pour une meilleure représentativité des jeunes et des femmes au niveau des postes de décisions dans l’enseignement supérieur. Cette politique qui pourra assurément réduire le degré de frustration qui anime les jeunes professeurs du supérieur aux abois.

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