Transition écologique : le FSPI-TE, un projet qui a mobilisé la société civile camerounaise
La cinquième réunion de pilotage du Fonds de solidarité pour les projets innovants – Transition écologique (FSPI-TE) s’est tenue le 29 septembre dernier à l’Institut Français du Cameroun de Yaoundé. Ce programme, lancé en avril 2025, a marqué une étape importante dans la dynamique de la société civile camerounaise, appelée à jouer un rôle central dans la protection de l’environnement et la construction d’un avenir durable.

Conçu comme un levier de mobilisation citoyenne, le FSPI-TE a été déployé en trois grandes phases : sensibilisation, formation et capacitation.

L’objectif était d’accompagner les organisations locales et les communautés à mieux comprendre les enjeux écologiques et à agir concrètement.

Selon Constantin Nzati, chef du projet, ces actions ont permis de toucher directement plus de deux millions de personnes et de créer plus de 180 emplois directs et indirects. Le programme a également constitué une base de données de plus de 1 200 acteurs engagés dans la protection de la biodiversité et la transition écologique, un outil inédit pour mieux cartographier et appuyer les initiatives locales.

L’un des grands succès du projet réside dans la mobilisation des jeunes. Formés et accompagnés, beaucoup d’entre eux sont devenus porteurs de micro-projets dans les domaines de l’agroécologie, du recyclage ou encore de la gestion des ressources naturelles. « Ce projet a permis aux jeunes et aux communautés d’adopter de nouvelles habitudes pour mieux protéger notre nature », a déclaré Constantin Nzati.

 

Dans plusieurs régions, de petites initiatives ont vu le jour : compostage collectif, promotion des énergies renouvelables, lutte contre la déforestation ou encore campagnes de sensibilisation dans les écoles et universités. Ces actions, parfois modestes, traduisent un changement d’attitude et une prise de conscience durable.

Malgré des résultats probants, le FSPI-TE a dû faire face à certains défis, notamment la résistance culturelle dans des localités où les pratiques traditionnelles s’opposent encore à certaines innovations écologiques. Pour une bénéficiaire, « les résultats obtenus montrent qu’une telle coopération peut réellement renforcer les capacités locales et stimuler l’innovation verte, à condition de poursuivre l’effort dans la durée ».

 

Une coopération franco-camerounaise exemplaire

Le projet a été salué comme un modèle de coopération entre la France et le Cameroun, capable de placer la société civile au cœur des solutions. Il a non seulement permis de renforcer les capacités locales, mais aussi de créer des passerelles entre science et savoirs traditionnels, innovation et pratiques communautaires.

En clôturant les travaux, les responsables ont insisté sur la nécessité de pérenniser les acquis et de capitaliser sur les réseaux créés. Le FSPI-TE laisse ainsi en héritage une dynamique collective, démontrant que la transition écologique ne peut réussir sans l’implication des citoyens, des associations et surtout des jeunes.

Au-delà de son volet technique, le FSPI-TE aura surtout eu le mérite de rappeler que l’écologie n’est pas seulement une affaire d’experts, mais une responsabilité partagée. En donnant les moyens aux communautés locales de devenir actrices du changement, il trace les bases d’un Cameroun où développement et durabilité ne sont plus des notions contradictoires, mais complémentaires.

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