Insécurité en milieu scolaire : Le retour de l’instruction à l’école et de l’éducation à la maison
De nos jours, certains établissements scolaires de nos grandes métropoles sont devenus de véritables arènes où quelques élèves jouent le rôle d’agresseurs, les enseignants pour la plupart des cas enregistrés sont de principales victimes tandis que les parents restent des spectateurs.

Le mercredi 06 Avril 2022, nous rappelle un énième jour sombre. La tragédie a lieu complexe scolaire Yona, où le principal a été froidement poignardé dans son bureau, par un élève de la classe de première F4 à cause d’un blouson.

Toujours dans ce même arrondissement de Yaoundé VII au quartier Nkolbisson, nous avons souvenir de l’assassinat de l’enseignant de mathématiques Maurice Njoni Tchakounte âgé de 26 ans par son élève Brice Ngosso âgé de 17 ans et élève en classe de quatrième espagnole à l’aide d’un compas à la suite d’un affrontement verbal.

Une bagarre au Lycée de Nkol-Eton, situé dans l’arrondissement de Yaoundé Ier, avait opposé une surveillante de secteur et une élève de terminale A4. Le conflit semblait provenir de la désobéissance de l’élève vis-à-vis de la chargée de discipline. Cette montée d’événements violents dans nos écoles avec pour principaux acteurs nos jeunes élèves, enregistre différentes catégories de victimes. Au-delà de s’attaquer aux enseignants, les élèves s’entretuent après des rixes. Le meurtre du jeune Tchanou Ousmane Blerius, élève au lycée bilingue de Deido à Douala l’année dernière en témoigne. Ce jeune avait été poignardé à mort par un autre élève à cause d’une affaire de téléphone.

Qu’est-ce que le métier d’enseignant jadis convoité et admiré est devenu aujourd’hui ? Quel est le rôle des parents dans l’éducation des enfants ? Et enfin, qu’avons-nous à faire pour sauver l’avenir ?

En effet, ce sentiment d’abandon des parents vis-à-vis de l’éducation de leur progéniture est une réalité. Les parents semblent être de passifs spectateurs face à cette boucle d’atrocités, et pourraient même un jour être considérés comme des complices s’ils n’accomplissent pas leurs devoirs.

Certes, les conditions difficiles de travail des enseignants dus aux effectifs pléthoriques et à l’absence de salaire pour certains pourraient contribuer à des manquements à leur tour, il devient indéniable et impératif de redonner ses lettres d’or à l’éducation dans notre pays.

L’amélioration des conditions de travail des enseignants reste une priorité afin qu’ils redeviennent des repères pour leurs élèves et des relais pour les parents, dans le but d’accomplir la noble mission de construction des hommes de demain pour une société résiliente et le progrès de l’Afrique. 

Enseignant et parents, éléments indispensables et inséparables dans l’éducation et la formation des enfants et des jeunes.

 

Source : Suzanne Mahot

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