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Organisé par HER Impact dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme Africaine, ce congrès se veut un moment fort pour réfléchir au rôle des femmes dans la société africaine, surtout en période électorale. Pour cette ouverture, plusieurs personnalités ont répondu présentes : Adeline Marie Tsopgni, promotrice du CIFA, Norman Taku, représentant de la Fondation Friedrich Ebert, Kely Motue Simeu, Marraine de cette 4e édition, Edith Kah Walla, Présidente du CPP, Cyrille Rolande Bechon, Directricce exécutive du Nouveaux Droits de l'Homme, Viviane Tathi, feministe,Présidente de l'Association Soiurrires de Femmes et bien d’autres actrices et acteurs engagés. Chacune de ces figures a insisté sur l’urgence de renforcer la place des femmes dans la construction de la paix et leur participation active à la vie politique et citoyenne.
Un message fort de la promotrice du CIFA
Adeline Tsopgni, promotrice du CIFA, a rappelé que cette quatrième édition s’inscrit dans la continuité de la célébration de la Journée de la Femme Africaine. Selon elle, le choix du thème 2025 n’est pas anodin. Il s’agit d’une thématique contextuelle, en lien avec l’actualité du pays, qui se prépare aux élections présidentielles. Dans ce contexte souvent marqué par les tensions, elle s’interroge : « Où sont les femmes ? Quelle sera leur place durant cette période ? »
Elle insiste sur le fait que la participation citoyenne ne se limite pas au vote. Elle appelle les femmes à se mobiliser pour des actions concrètes, visibles, ayant un réel impact. Il s’agit d’œuvrer pour la culture de la paix, la promotion du vivre-ensemble et la préservation du tissu social camerounais.
Adeline Tsopgni note que certaines femmes ont pris conscience de leur rôle, grâce aux différentes campagnes de sensibilisation déjà menées. Toutefois, elle constate que de nombreuses autres, qu’elles soient professionnelles, rurales ou ménagères, ne comprennent toujours pas l’importance de leur engagement citoyen. Le CIFA 2025 est donc une réponse à ce besoin de poursuivre la sensibilisation, en encourageant la mobilisation féminine, à la fois dans les urnes et sur le terrain. Le rôle clé des femmes en période électorale.
« Cette édition du CIFA arrive à un moment important, car le pays se prépare aux élections présidentielles. Et souvent, ces moments sont sources de tension. La question est simple : où sont les femmes dans ces processus ? » a interrogé Adeline Marie Tsopgni
Elle souligne que la participation citoyenne ne se limite pas au vote. Elle inclut aussi les actions concrètes sur le terrain, les prises de parole, et l'engagement dans la communauté. Mais, malgré les efforts de sensibilisation, beaucoup de femmes ne réalisent toujours pas leur rôle essentiel dans la société. Il est donc important de continuer à les accompagner, surtout dans les zones rurales ou précaires.
Un fonds de solidarité pour soutenir les femmes vulnérables
Grande nouveauté cette année : la création d’un fonds de solidarité pour aider les femmes en difficulté. Cela concerne des veuves, des orphelines, des jeunes diplômées sans emploi ou encore des étudiantes.

« Certaines n’ont besoin que de 50 000 à 200 000 francs pour lancer un projet. Et ce sont souvent des femmes très disciplinées qui remboursent mieux que quiconque. Ce que nous faisons ici, c’est du leadership économique concret, pas juste des discours » a déclaré Kely Motus Simeu, très émue par les demandes reçues.
Le délégué régional du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille pour le Centre, Nguele Eli Bernard, a salué l’initiative. Il a rappelé que sans paix, il n’y a pas de développement possible. Il a encouragé les femmes présentes à devenir des actrices de paix dans leurs familles, leurs quartiers et leurs communautés
Le CIFA 2025 se poursuit avec des conférences, ateliers, formations et témoignages, dans un esprit de solidarité et d’unité. L’objectif est clair : faire de chaque femme africaine une citoyenne active et une gardienne de la paix.
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