vues
Les chroniques de Suzanne Mahot
La nouvelle épidémie chez les jeunes s’appelle « sextape ».Comment oublier l’affaire dans laquelle 14 élèves du lycée de Kribi ont désacralisé l’éducation de notre cher et beau pays le Cameroun le 1er Mars 2021 en commettant des actes sexuels au sein de leur établissement scolaire et en allant jusqu’à la diffusion de ceux-ci sur les réseaux sociaux. Il nous vient également à l’esprit la sextape d’un célèbre journaliste camerounais, d’une jeune fille et d’un individu dans un bureau dans la ville de Douala l’an passé. À la liste de ces vidéos qui ont fait trembler la toile peut s’ajouter une sextape tournée en 2021, dans laquelle une étoile montante du football camerounais et sa compagne se livraient à des ébats sexuels dans leur domicile. Tous ces événements choquants nous interpellent à nous demander où est passé la pudeur prônée par nos traditions.
Évidemment, plusieurs explications peuvent être données. La première peut être la mauvaise utilisation de nos appareils téléphoniques qui ne jouent plus un rôle constructeur mais plutôt un rôle destructeur. En effet, ce sont ces mêmes appareils qui permettent la production et la diffusion de ces scènes obscènes sur les réseaux sociaux. Aussi l’occidentalisation de nos cultures concoure à la perversité de la société camerounaise à travers l’exhibitionnisme.
Nous devons prendre conscience de la gravité de ce genre d’actes qui nuisent considérablement l’image de notre patrie au-delà des frontières. Nous devons porter haut les couleurs de notre nation dans le sens mélioratif et non péjoratif. Il va s’en dire que l’éducation à la morale et à la citoyenneté des plus jeunes est une condition sinequanone pour réduire ce phénomène à court terme et espérer l’éradiquer à long terme. L’expression « le linge sale se lave en famille » est un argument fort contre l’exhibitionnisme. Le « retour aux sources et aux valeurs africaines » est une arme puissante contre l’extrême acculturation qui guette notre culture.
Source : United Africa
Ajouter un commentaire
0 commentaires