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Une capacité qui émane de notre volonté de parvenir en toute autonomie à des solutions concertées, constructives et viables, toute chose qui pour servir l'intérêt général, commande de faire abstraction aussi bien des seules considérations matérielles que des prétentions bassement égotiques.
En plus de la consultation populaire de 1972, le modèle camerounais de résolution des dissensions internes affiche à son palmarès d'autres assises, dont la portée historique continue encore aujourd’hui de façonner le paysage sociopolitique de notre pays. Allusion faite à ce qu’il fut convenu d'appeler la Tripartite. Evénement abrité par le Palais des Congrès de Yaoundé, et qui réunissait les protagonistes du microcosme sociopolitique du cru, dans le but de trouver des réponses appropriées aux aspirations à davantage d'ouverture démocratique charriées par un certain vent venu de l'Est, suite à la chute du mur de Berlin. L'on vivait alors les années dites de braises. Le multipartisme en est la résultante la plus emblématique.
Plus récemment encore se tenait le Grand Dialogue national, une autre concertation de première importance visant cette fois-ci à corriger des lacunes fonctionnelles préjudiciables à la sérénité de nos populations.
Pour ce qui est de l'esprit de ces dites concertations, il était primordial de s’épargner les inévitables souffrances qui découlent des solutions imposées par la force, lorsqu'on sait que ces dernières, plutôt que d’éteindre la frustration, suscitent le ressentiment annonciateur de futurs débordements.
Notre pays en aura fait la douloureuse expérience, sans qu’il soit besoin de faire perdurer les équipées obscurantistes et terroristes qui agitent des portions du territoire national.
Le retour à la pondération et l'esprit de conciliation devrait aussi s'effectuer sur les réseaux sociaux, ce tremplin d’échanges responsables, malheureusement transformé en une voie béante d'impersonnalisation, de promotion et de vulgarisation de déviances jusque-là considérées comme étant des anti-valeurs de la société de l'humain.
Si comme on le voit, les pays les plus avancés aux plans industriel et technologique peuvent se permettre d'envisager l’avènement d’une ère dans laquelle l'humanité artificiellement réduite à sa plus simple expression, sera au service de la machine dans une impitoyable et insatiable course à la thésaurisation, il nous reste à nous africains, un atout majeur qui manque à tant de peuples de nos jours. Il s'agit de la vertu de la discussion apaisée. Un objet infiniment plus efficace que toutes les démonstrations de force. A consommer sans modération. /-
Capitaine de Vaisseau ATONFACK GUEMO, Chef de Division Communication - MINDEF
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