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La guerre entre l'Ukraine et la Russie, principaux pourvoyeurs des marchés internationaux en céréales, en oléagineux, en gaz et en pétrole, est venue compliquer davantage la situation.
Le tableau ci-dessous, qui porte sur le taux de l'inflation au mois de juin 2022, en glissement annuel, dans un échantillon de pays, démontre à souhait les conséquences dramatiques, pour les populations, de cette conjoncture internationale d'envolée des prix.
> +73,49% en Turquie
> +60,67% en Argentine ,
> +27 % au Ghana
> +21 en Estonie
+19,34 0/0 en Lettonie ,
> +18,83% en Lituanie
> au Nigeria
> +15,96% en République Tchèque
+13,90% en Pologne
> +12,55% en Slovaquie
> +12,10% en Grèce ,
> au Brésil ,
> +11,70% en Hongrie
> au Chili ;
> +10,42% en Slovénie
+9,65% en Belgique
> dans l'OCDE
> +9,06% en Colombie
> +8,81% en Islande
> +8,72% en Espagne
> +8,58% aux États-Unis
> aux Pays-Bas
> +8,00% au Portugal •
> +7,96% au Mexique
> +7,91% en Allemagne
> +7,90 au Royaume-Uni •
> +7,82% en Irlande
> +7,73% en Autriche
> au Canada
> +7,65% au Mexique
> +7,58% en Islande
> +7,43% au Danemark
> +7,42% au Luxembourg
> en Suède
> +6,96% en Finlande
> +6,82% en Italie
> +6,61% en Afrique du Sud
> +6,04% en Corée du Sud
> +5,74% en Norvège
> +5,19% en France
> +4,60 en Côte-d'Ivoire.
Le Cameroun, avec un taux d'inflation au premier trimestre 2022 de 4,6% environ, figure sans conteste parmi les pays les plus résilients, grâce à la pertinence de la panoplie des mesures d'accompagnement et de soutien à la consommation mises en œuvre inlassablement par le Gouvernement, sur Très Haute Prescription du Président de la République : exonération des taxes fiscalo-douanières à l'importation de la quasi-totalité des produits de grande consommation, suspension du Programme de l'Évaluation de la Conformité avant Embarquement (PECAE), abattement du coût du fret à intégrer dans la valeur en douane, suspension de la redevance de pesage portuaire, suspension du précompte sur achat pour nombre de produits, soutien des prix des pétroliers à la pompe et du gaz domestique, dont le coût pour le Trésor Public va au-delà de 100 milliards de FCFA par mois, organisation, au plan opérationnel, de campagnes de ventes directes aux consommateurs des produits de grande consommation au prix coûtant, lutte sans merci contre toutes les formes de manœuvres spéculatives dans les marchés, dialogue permanent et sensibilisation des opérateurs économiques pour un front commun contre la vie chère, etc.
Grâce à cette stratégie, le marché camerounais est, pour l'essentiel des produits, épargné des pénuries régulières dont souffrent de nombreux pays, en même temps que la hausse des prix, malheureusement incontournable et imposée par l'environnement international, est contenue dans les limites de ce qui est économiquement possible, au regard de l'évolution défavorable des coûts de facteurs, dont l'énergie, les intrants, le transport maritime, les taxes à l'exportation imposées par les pays fournisseurs, etc.
Dans le cas spécifique des produits pétroliers, en particulier le carburant et le gaz domestique, il est prévisible que le montant de l'enveloppe dédiée au soutien, désormais largement en dépassement, oblige les Pouvoirs Publics à procéder, dans les jours à venir, à des ajustements, dans le sens de la révision à la hausse des prix à la pompe, comme le font depuis le début de la crise tous les autres pays, importateurs ou exportateurs de pétrole.
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