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La fin des rivalités entre grandes puissances laissait entrevoir un dans lequel la prospérité et la sécurité seraient les biens les mieux partagés. Et pour faire bonne mesure, les expressions telles la mondialisation des termes de l’échange, la globalisation des problématiques sociétales, venaient étayer ces prédictions qui à l’usage, s’avèreront n’être qu’une volonté incantatoire.
En effet, le monde n’est ni plus égalitaire, ni plus solidaire qu’il y a trente ans. L’activité diplomatique, les échanges commerciaux continuent de subir la prédominance des États les plus nantis. Il n’est pas jusqu’aux codes universels de la morale humaine qui ne se trouvent pollués par les impertinences de la pensée unique.
À mesure que s’éloignait le spectre d’une conflagration planétaire, et alors qu’il était permis désormais d’orienter une bonne partie des dépenses militaires vers le bien-être social, les rivalités hégémoniques sont reparties de plus belle, la course aux armements s’est relancée, et jadis sanctuarisé, l’espace est en passe de devenir le champ de bataille du futur. Peut-être pour éviter à la terre d’être détruite ? on est en droit de se poser la question.
Toutefois, l’on en est à redouter de continuer de vivre une multipolarité manifestement agitée. Et en attendant que l’actuelle ébullition dans les relations internationales parvienne à un point de stabilité, un autre phénomène menace sérieusement la sécurité sur notre planète. Il s’agit du terrorisme.
Porté par des discours ségrégatifs, alimenté par des cercles prédateurs aux desseins explicites, le fléau protéiforme se répand telle une trainée de poudre, transgressant les souverainetés, fragilisant les institutions, détruisant les économies, gangrenant les cohésions sociales, réduisant les libertés humaines. Par-delà les déclarations contraires de certains protagonistes de la scène internationale, les déferlantes obscurantiste et séparatiste s’appuient sur des collusions contre-nature.
Les prises de positions dans les instances internationales, les incessants mouvements de troupes qui en découlent, les transfèrements de mercenaires de part et d’autre du globe terrestre, tout ce vacarme n’augure rien de bon à brève ou moyenne échéance. Au contraire !!! Tout porte à croire que l’on est durablement installé dans une période de fortes turbulences.
Bien malgré elle, l’Afrique prise dans ce contexte d’hypocrisie ambiante, doit malheureusement se battre contre les contemporaines visées de déstabilisation et de déstructuration, lesquelles visées ambitionnent de remodeler son territoire en de micro-entités indépendantes, fondées soit sur des considérations d’ordre cultuel, soit sur l’exception culturelle. Dans tous les cas, une Afrique désunie reste vulnérable face aux appétits d’impérialismes corporatistes.
La poussée terroriste en voie de généralisation sur le continent africain, devrait nous préparer à une longue et rude bataille commune pour la survie de nos États en tant que Peuples et Nations. Il s’agit en somme, de défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance des États, de promouvoir et défendre les positions africaines communes sur les questions d’intérêt pour le continent et ses peuples, tel que stipulé en l’Article 3 de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine, Acte adopté à Lomé au Togo. C’était le mercredi 11 juillet 2000. C’était il y a bientôt vingt-trois ans. /-
Capitaine de Vaisseau Atonfack Guemo Cyrille Serge Chef de Division Communication - Mindef
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