Éditorial : Le Cameroun pour une Afrique unie, forte et résiliente
Depuis trois décennies, et à la faveur de la dislocation du Pacte de Varsovie, l’espoir était immense dans le monde, d’une entrée dans une ère nouvelle.

 

La fin des rivalités entre grandes puissances laissait entrevoir un dans lequel la prospérité et la sécurité seraient les biens les mieux partagés. Et pour faire bonne mesure, les expressions telles la mondialisation des termes de l’échange, la globalisation des problématiques sociétales, venaient étayer ces prédictions qui à l’usage, s’avèreront n’être qu’une volonté incantatoire.


En effet, le monde n’est ni plus égalitaire, ni plus solidaire quil y a trente ans. Lactivité diplomatique, les échanges commerciaux continuent de subir la prédominance des États les plus nantis. Il nest pas jusquaux codes universels de la morale humaine qui ne se trouvent pollués par les impertinences de la pensée unique.

À mesure que séloignait le spectre dune conflagration planétaire, et alors quil était permis désormais dorienter une bonne partie des dépenses militaires vers le bien-être social, les rivalités hégémoniques sont reparties de plus belle, la course aux armements sest relancée, et jadis sanctuarisé, lespace est en passe de devenir le champ de bataille du futur. Peut-être pour éviter à la terre dêtre détruite ? on est en droit de se poser la question.

Toutefois, lon en est à redouter de continuer de vivre une multipolarité manifestement agitée. Et en attendant que lactuelle ébullition dans les relations internationales parvienne à un point de stabilité, un autre phénomène menace sérieusement la sécurité sur notre planète. Il sagit du terrorisme.

Porté par des discours ségrégatifs, alimenté par des cercles prédateurs aux desseins explicites, le fléau protéiforme se répand telle une trainée de poudre, transgressant les souverainetés, fragilisant les institutions, détruisant les économies, gangrenant les cohésions sociales, réduisant les libertés humaines. Par-delà les déclarations contraires de certains protagonistes de la scène internationale, les déferlantes obscurantiste et séparatiste sappuient sur des collusions contre-nature.

Les prises de positions dans les instances internationales, les incessants mouvements de troupes qui en découlent, les transfèrements de mercenaires de part et dautre du globe terrestre, tout ce vacarme naugure rien de bon à brève ou moyenne échéance. Au contraire !!! Tout porte à croire que lon est durablement installé dans une période de fortes turbulences.

Bien malgré elle, lAfrique prise dans ce contexte dhypocrisie ambiante, doit malheureusement se battre contre les contemporaines visées de déstabilisation et de déstructuration, lesquelles visées ambitionnent de remodeler son territoire en de micro-entités indépendantes, fondées soit sur des considérations dordre cultuel, soit sur lexception culturelle. Dans tous les cas, une Afrique désunie reste vulnérable face aux appétits dimpérialismes corporatistes.

La poussée terroriste en voie de généralisation sur le continent africain, devrait nous préparer à une longue et rude bataille commune pour la survie de nos États en tant que Peuples et Nations. Il sagit en somme, de défendre la souveraineté, lintégrité territoriale et lindépendance des États, de promouvoir et défendre les positions africaines communes sur les questions dintérêt pour le continent et ses peuples, tel que stipulé en lArticle 3 de lActe Constitutif de lUnion Africaine, Acte adopté à Lomé au Togo. Cétait le mercredi 11 juillet 2000. Cétait il y a bientôt vingt-trois ans. /-

Capitaine de Vaisseau Atonfack Guemo Cyrille Serge Chef de Division Communication - Mindef

Extrait de l’éditorial Honneur et Fidélité numéro 122 du 14 janvier 2023

Extrait de l’éditorial Honneur et Fidélité numéro 122 du 14 janvier 2023
Je suis bien entourée parceque je le vaux bien.

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