Le Bilinguisme : Un tremplin pour le citoyen camerounais.
Le bilinguisme est défini comme la situation sociale dans laquelle deux langues sont utilisées par une seule et même entité. Il n'est pas simplement une juxtaposition de deux compétences linguistiques, mais et surtout un état particulier de compétences et d'affirmation langagière, qui ne peut être évalué avec les termes de la norme monolingue.

À travers son passé colonial, le Cameroun, pays de l'Afrique centrale est souvent qualifié d'Afrique en miniature du fait de sa diversité. C'est en fait un pays qui à une époque de son développement s'est trouvé sous condominium franco-britannique et a de facto inscrit dans son héritage colonial le double usage du français et de l'anglais au niveau national. Ceci, étant un avantage pour son développement et sa population, pour sa modernisation et son ouverture plus rapide au monde, a vite fait de mettre sur pied des instruments de généralisation et de vulgarisation des deux langues aux quatre coins du territoire national.

Il s'agit ici des mesures prises par les politiques pour sa réalisation et son effectivité pour le plus grand bien de son peuple. C'est ainsi qu'on peut observer l'instauration des cours d'anglais /français dans le programme scolaire primaire et secondaire, l'existence de la double section au primaire et au secondaire, l'ouverture du centre pilote qui s'adonne de former, de réformer et de renforcer les capacités langagières des citoyens camerounais, des cérémonies pour le bilinguisme en l'occurrence de l'application de la journée du bilinguisme, la création de la commission de promotion du bilinguisme et du multiculturalisme... Etc.

À côté des efforts des politiques camerounaises,  des acteurs du secteur privé viennent se joindre à ce travail en créant des centres de formation sur les langues nationales (anglais /français). 

Cependant, le constat le plus frappant est celui d'une persistance morale et pratique de la part de beaucoup de personnes pour qui ‘‘ C'est le Cameroun qui est bilingue, ça n'est pas les camerounais.’’ Cet adage populaire met en relief le degré d'assimilation faible du bilinguisme au Cameroun, et partirai du fait que les populations des zones francophones ne s'arrogent pas l'obligation de communiquer en anglais sinon en pidgin soit disant l'anglais ‘‘c'est très difficile à maîtriser’’, et vice versa pour ce qui est des populations des zones dites « anglophones ». Ces idées et pratiques pourrais réduire de colossales efforts à de maigres résultats. 

Je trouve donc, qu'il est impérieux, d'abord de refaire le système éducatif avec une seule et unique section (mixte), de supprimer l'enseignement des autres langues étrangères du cursus scolaire et s'appliquer au bilinguisme total. Bien évidemment, les autres langues seront l'apanage exclusif des centres de formation privés.

Cette tâche parait-il, permettra pour le moins d'accentuer les capacités langagières des concitoyens et réduira les risques de tensions sociales basées sur la langue. Elle développera ainsi plus de cohérence sociale et d'imbrication entre les peuples au Cameroun, pour le plus grand succès de son émergence. 

Source : Massoda Yondo Pondy Daniel, United Africa

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