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Lors de la seconde édition des Awards du Ndop et Toghu à Baham Bird, village Baham dans le département des Hauts-Plateaux, région de l’Ouest-Cameroun, l’Association Sauvons Le Ndop a effectué une descente sur le terrain afin de voir de près, la question qui préoccupe tant les artisans, celle de la rareté des fibres de raphia.
Accompagnée de quelques artisans, une équipe de l’Association constituée d’Hermann Yongueu, Pamela Kombou, Fanda Nkemeni et de Prince Koagne, s’est lancée à la recherche des fibres de raphia afin de toucher du doigt toutes les difficultés rencontrées par les artisans.
Au sortir de cette aventure de plus de deux heures dans les bas-fonds où se trouvent les fibres de raphia, il en ressort que les fibres du raphia servant de files de surfilage du Ndop, sont de plus en plus détruites dans le but de céder l’espace aux cultures de la tomate, du riz, de la banane et bien d’autres. Aussi, certains artisans les exploitent mal et empêchent d’une façon inconsciente les tiges de régénérer après les avoir coupées.
Ce phénomène entraine donc une rareté de la matière première et conduit certains artisans à mener des aventures dans les plantations d’individus sans autorisation, dans le but de trouver à tout prix des fibres de raphia.
Devenus une perle rare, son absence menace la fabrication de ce qui est considéré aujourd’hui comme l’un des éléments fédérateurs des Grassfields et du Cameroun. Il y’a donc une urgence d’éduquer les masses sur l’importance de ces fibres dans la société afin d’empêcher sa destruction et son utilisation abusive, et surtout dans le but de sauver le Ndop.
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