Région du Sud : Des spéculations agricoles pour booster l’économie
Produites à l’échelle familiale, le manioc, le bananier plantain et la patate sont des cultures qui boostées, pourront permettre au Cameroun de faire face à la crise alimentaire qui menace les pays de l’Afrique sub-saharienne et aggrave le déficit des balances commerciales.

Et parce que le danger de la famine et de l’insécurité alimentaire est réel, le Cameroun à travers le ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation se lance dans la valorisation et la vulgarisation des résultats de la recherche scientifique et de l’innovation afin d’augmenter considérablement la chaîne de valeurs des spéculations agricoles pouvant booster le développement national et l’import-substitution comme stratégie de développement.

Farines panifiables, cossettes, tapioca, amidon, chips… sous toutes les formes les spéculations suscitées se consomment. Dans la région du Sud, une étude diagnostic des chaînes de valeurs des 3 spéculations aux fins d’un meilleur rendement révèle qu’en dépit de leur importance, la productivité des exploitations familiales reste  faible et pour cause : Difficulté d’accès au matériel végétal amélioré ; Attaque par des bio-agresseurs ; Non maîtrise des itinéraires techniques pour la production, la transformation et la conservation ; Difficulté de financement.

C’est pour tenter de renverser cette vapeur que le Centre Régional de la Recherche Scientifique et de l’Innovation du Sud a entrepris le renforcement des capacités des acteurs de ces filières dans la perspective de promouvoir la politique gouvernementale d’import-substitution en vue de l’augmentation de la production, l’amélioration de la transformation et à terme l’industrialisation suivant les projections de la Stratégie Nationale de Développement (SND)30.

Au bout du compte, la formation offerte à cette trentaine d’Organisations Paysannes (OP), la mise à disposition des semences améliorées et intrants agricoles sans oublier la création des parcelles semencières pour les 3 spéculations, permettront dans un processus bien huilé, le recul de la crise ou tout au moins son avancée, surtout en ce moment où déjà les plats se font de moins en moins pleins à nos tables.

Avec Jean-Mineur Ondo

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