Mémoire Historique: Des «Maquisards» logés chez Ahidjo
Mercredi dernier s’est déroulée au musée nationale de Yaoundé sous la conduite du Ministre des arts et de la culture, une cérémonie d’ouverture des espaces “Unité et diversité culturelle” et “Grandes figures historiques camerounaises”. On peut donc observer dans ce second espace parmi les photos, celles des militants de la rébellion armée pendant les années de 1955 à 1971.

Mercredi dernier s’est déroulée au musée nationale de Yaoundé sous la conduite du Ministre des arts et de la culture, une cérémonie d’ouverture des espaces “Unité et diversité culturelle” et “Grandes figures historiques camerounaises”. On peut donc observer dans ce second espace parmi les photos, celles des militants de la rébellion armée pendant les années de 1955 à 1971. Un pas de plus vers la reconnaissance des actions menées par ces derniers face au colonialisme et néocolonialisme camerounais, depuis la loi de décembre 1991.

Cependant, il est important de rappeler que ces figures s’étaient catégoriquement opposées au pouvoir d’Ahidjo, le considérant de pouvoir neo-colonial. Ainsi, Ahidjo et la France se sont mobilisés depuis les années 1958 dans le but de craquer les militants de la rébellion. C’est ainsi qu’on observait des fortes répressions au napalm en Sanaga Maritime et en pays Bamileké, des têtes de «maquisards » coupées et exposées dans les carrefours par l’armées, de nombreux autres capturées fut jetées dans la chute de la Metchées non loin de Bafoussam.

Le Président Ahidjo après avoir mis fin à ce que certains ont appelés la «guerre du Maquis», ce dernier s’etait également chargé d’assasiner la mémoire historique de cette période importante de l’histoire du Cameroun. En interdisant de prononcer les noms de Um Nyobe, Ouandie..., en diabolisant ces figures en les qualifiant de terroristes et en craquant sans réserve toute survivance du mouvement nationaliste. 

«L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité [...].» Patrice Lumumba.

Le Ministre des arts et de la Culture s’est-il enfin lancé dans l’enseignement de cette histoire comme l’avait prédit le fervent nationaliste Lumumba? Un pas de plus en tout cas. 

L’histoire dit son mot !

Um Nyobe, Ouandie, Moumie, Martin Singap, Osende Afana.... après plusieurs années d’isineration mémorielle, residents désormais au Musée national ( espace Grandes figures historiques camerounaises), ancien palais présidentiel d’Ahmadou Ahidjo Babatoura.

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