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Tels que présentement vécus, les événements en cours sur la scène planétaire font de nous des acteurs de premier plan, des témoins privilégiés, et des victimes consentantes de nos propres turpitudes. N’en déplaise à la loi !
En effet, deux phénomènes dont on était loin d’imaginer la réversibilité des conséquences, nous révèlent aujourd’hui, leur facette la moins reluisante. Il s’agit en premier lieu, de la mondialisation des échanges, censée faire parvenir les acteurs du commerce international à une sorte d’équilibre par l’interdépendance. Sauf que dans la pratique, le postulat de l’équité et la liberté se sera révélé superficiel et hâtif, car n’ayant nullement tenu compte des incohérences capacitaires et la sous valorisation des productions issues des régions australes. Tout le contraire de la surcote dont bénéficient les spéculations provenant des contrées septentrionales, considérées comme étant mieux élaborées, car manufacturées par des industries plus abouties. Et nous ne parlons même pas des égoïsmes nationaux, pudiquement appelés protectionnisme.
Le second phénomène dont il est question ici, accentue les effets de disparité et de contagion du premier. Il s’agit de la globalisation, elle aussi à sens unique, des problématiques crisogènes, notamment. Ainsi, toute anomalie signalée dans le régime sanitaire, sécuritaire, agroalimentaire ou environnemental des pays du Nord, se répercute avec encore plus d’acuité dans les États du Sud. L’actuelle crise inflationniste des produits commerciaux est assez illustrative de l’ampleur de cet autre ‘’effet papillon’’. La survenue d’un éventuel effet de réciprocité est toujours attendue.
Pour nous autres africains s’impose alors le besoin de souveraineté, principalement dans les domaines revêtant une importance névralgique pour la marche de nos États et la vie de nos peuples. Bien entendu, le temps pour y parvenir demeure tributaire à la fois des bases de départ, des moyens à mobiliser, ainsi que des efforts de volonté.
A l’observation, rien de tout ceci ne nous fait défaut. Le seul véritable écueil se pointant devant cette ambition de souveraineté, réside en les extrémismes fondamentalistes et séparatistes. Deux excroissances parasitaires autrement incitées et décidées à anéantir nos moindres velléités d’essor, à travers des actes sporadiques, mais non moins méthodiques, de destruction des précurseurs dudit développement. Le but étant de transformer nos territoires en des sortes
de friches où tout est à construire, les exposant ainsi à la merci de divers appétits, convoitises et revendications.
En tant que partenaires dans la mondialisation et la globalisation, l’on se serait attendu à une manifestation vigoureuse de la solidarité des autres partenaires, eux aussi atteints par les méfaits de la violence terroriste. Force est de constater qu’il n’en est rien, et même qu’en sus de nous dénier leur secours, certains d’entre ces partenaires voudraient se servir de nos lacunes et nos déconvenues, comme autant de leviers d’embrigadement dans une vision dirigiste et manichéenne des affaires du monde.
La leçon à tirer de cette versatilité de la morale mondiale, est que nous devons nous mettre en condition physique, psychologique et matérielle de venir à bout de nos difficultés. À moins d’être de sacrés sadomasochistes, nous ne devons aucunement nous habituer à la destruction des fruits de notre dur labeur. Nous ne devons aucunement nous plier au supplice de l’éternel recommencement.
Le terrorisme est certes un terrible fléau, il n’est point une fatalité. Nous pouvons, nous devons le vaincre. /-
Une analyse du Colonel Atonfack Guemo
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