Performance agricole : La FAO recommande d'investir sur les jeunes
C'est ce qui ressort de la visioconférence que vient de réaliser l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le 7 avril 2022. Une séance qui portait sur l'étude de cas sur l'investissement dans le capital humain agricole réalisé au Cameroun

« Une étude montre qu'investir dans la formation professionnelle des jeunes renforce leurs compétences entrepreneuriales et sociales.» Cette assertion des conférenciers de la FAO, le 7 avril dernier, indique à suffire l'importance que les gouvernements gagnent à bien faire former la jeunesse en matière agricole. Deux points émergent ainsi pour la jeunesse à savoir : capacité à projeter des entreprises sources d'emploi et l'insertion socioprofessionnelle.

À en croire le communiqué de la FAO à cet effet, ce résultat est là conséquence d'une étude mondiale qui débute en 2020. Cette dernière vise à fournir aux gouvernements, aux institutions financières internationales, au secteur privé et à divers partenaires, les preuves et analyse nécessaire pour un investissement, en quantité et en qualité, dans le capital humain agricole.

Cameroun, l'atout jeunesse

Selon de récentes statistiques, le Cameroun dispose d'une population jeune dont les moins de 15 ans représentent près de 42,5%. Une véritable manne en terme de main d'œuvre pour relever certains défis, notamment agricoles. Par conséquent, le Cameroun comme d'autres pays, doit pouvoir capitaliser les données de la FAO pour accroître les moyens techniques des agriculteurs, les jeunes en particulier, à travers une formation appropriée et conséquente.

Si tant il est vrai que le gouvernement camerounais a, par le passé, mis en route un florilège de programme pour booster le secteur agricole, force est de constater l'échec de résultats satisfaisants. Ainsi la disposition des décideurs du pays à suivre les mesures qui résultent de l'étude de la FAO, cela permettrait aux jeunes d'être bien paré pour permettre au pays de faire face à aux aléas et défis actuels dans le domaine agricole.

Défis et atouts d'un potentiel agroécologique

Ces aléas et défis, John Preissing, Directeur adjoint du Centre d'investissement de la FAO, s'en méfie. Aussi, tire-t-il la sonnette d'alarme. «Aujourd'hui plus que jamais, les agriculteurs sont confrontés à de profonds changements, qu'il s'agisse du changement climatique, de la pénurie de main-d'œuvre ou de pandémies mondiales telles que la Covid-19 ou encore de la montée en flèche des technologies numériques, de l'évolution des régimes alimentaires et de la rigueur des normes mondiales et nationales de sécurité alimentaire.»

Le Cameroun est un bassin agroécologique dont la diversité est un fort potentiel. Aussi, peut s'y pratiquer plusieurs formes d'agriculture. Il en est ainsi de l'agro-industrie, l'agriculture familiale, tout comme l'agriculture urbaine et périurbaine. Ce potentiel est un atout pour l'autosuffisance alimentaire que proclame et jouit le pays en Afrique Centrale.

À en croire la FAO, l'importance de l'agriculture au Cameroun est indéniable. Le pays jouit d'une alimentation diversifiée qui profite également à d'autres pays, à travers les exportations de denrées. Toute chose qui est favorable à la génération de revenus pour les ouvriers dans la chaîne de valeur alimentaire.

La capacité de garantie

La formation des jeunes en matière d'agro-industrie reste donc un impératif pour doper la croissance économique du pays et garantir sa sécurité alimentaire.

De ce fait, comme le martèle John Preissing, « les producteurs agricoles doivent avoir la capacité d'analyser, d'innover et de réagir, de suivre cet environnement en évolution rapide pour optimiser leurs efforts. En même temps, ils doivent gérer leurs propres affaires ». Cela passe donc par un véritable soutien des pouvoirs publics à cette grande opportunité.

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