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Connu pour son franc-parler, Me Akere Muna s’est toujours illustré par son désir d’équité et de justice pour la société. Dans une note adressée aux Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat, l’Avocat international fait le bilan catastrophique de la situation de la corruption dans notre pays. Du Covid-19 à l’affaire Glencore, en passant par les chantiers liés à la Can et les lignes 94 et 65, le bâtonnier a passé en revue l’ensemble des affaires qui gangrènent notre société.
Dans une missive de 9 pages, l’homme politique a tout d’abord félicité les membres du parlement pour leur nomination au sein de ce qu’il considère comme le cœur même de la démocratie de notre pays avant de faire savoir son inquiétude « face au cancer insidieux de la corruption qui ravage notre société et avilit notre démocratie ». « C'est un fléau qui menace notre avenir et requiert notre attention immédiate. L'absence d'intégrité dans notre gouvernance est l’un des symptômes de ce malaise, car des individus exercent effrontément le pouvoir qu’ils détiennent pour leur profit personnel, hélas souvent au détriment de l'intérêt général », décrit le précurseur du mouvement Now.
Le bâtonnier ne s’est pas arrêté là. Il a rappelé l’ensemble des scandales de corruption qui ont émaillés cette la vie de notre pays et au cœur desquels ont été impliqués des fonctionnaires de haut niveau qui ont terni la réputation du vert-rouge-jaune étoilé et érodé la confiance du public dans le gouvernement. « Le détournement de fonds publics et l'abus de pouvoir sont devenus monnaie courante, au détriment de notre bien-être collectif », a - t - il décrié.
« Ces dernières années, notre nation a été secouée par une litanie de scandales de corruption, allant du détournement des fonds alloués aux projets de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), à la mauvaise gestion des fonds d'aide COVID 19 (confirmée par la Cour des comptes de la Cour suprême), en passant par le racket éhonté entourant les lignes 94 et 65 du budget national, qui a entraîné une hémorragie sans précédent des fonds publics. L'opacité qui entoure l'exécution des principaux projets de construction des infrastructures routières ne fait qu'aggraver notre inquiétude et notre désespoir ».
Le ton dur, la plume acérée et l’attitude solennelle, Me Akere Muna demande des comptes en tant que « citoyen concerné ». « Nous ne pouvons pas nous permettre de rester complaisants face à cette menace existentielle. Il est temps pour nous de prendre des mesures décisives et de restaurer l'intégrité de notre démocratie. Les citoyens de notre pays ne méritent rien de moins. En tant que représentants élus du peuple, les citoyens de cette grande nation vous regardent avec espoir, n'attendant rien de moins qu'un service irréprochable et un dévouement total à la cause de leur bien-être », a lâché l’ancien candidat à la présidence de 2018.
Me Akere Muna n’a pas manqué de citer pour illustrer ses propos, le livre « SCANDALES », de l'illustre auteure et enseignante-chercheuse, Dr. Viviane Ondoua Biwole, la journaliste et éditrice d'origine camerounaise, Marie Roger Biloa, pour alerter sur la profondeur du mal. Et comme proposition de sortie de crise le consultant juridique international renvoie ses paires dans la Loi n°2018/011 du 11 juillet 2018 portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques. Avec un accent particulier sur les dispositions des chapitres VIII (sur l'information du public) et IX (sur l'intégrité des acteurs).
C’est sur une note d’exhortation qu’il termine sa missive, afin que les efforts soient mutualisés dans le but de créer une société exempte de corruption à laquelle l’ensemble des citoyens seront fiers d’appartenir.
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