Transition écologique : Un défi de formation et de sensibilisation
Le jeudi 27 février 2025 à 11h, Radio Kalak (94.5 FM) a diffusé une nouvelle édition de son émission Température, présentée par Romulus Dorval Kuessié et réalisée avec le soutien du FSPI Transition Écologique, en partenariat avec l'Ambassade de France et le Conseil-NSAF.

Le changement climatique est aujourd’hui une préoccupation majeure à l’échelle mondiale. Les grandes puissances cherchent à concilier développement économique et protection de l'environnement à travers de nouveaux modes de production, de consommation et de gestion des ressources. Ce processus, appelé transition écologique, vise à instaurer un équilibre entre progrès et préservation de la planète.

Cependant, au Cameroun, ce concept reste encore flou pour une grande partie de la population. Dans les villes comme dans les campagnes, la gestion des déchets demeure problématique, et les comportements peu respectueux de l'environnement persistant. Comment sensibiliser les citoyens à l'importance de cette transition et les inciter à adopter des pratiques plus durables ?

Former et sensibiliser pour changer les comportements

Lors du débat, les experts ont apporté leur éclairage sur cette question cruciale. Franc Alexis, employé dans une ONG de la place spécialisée en environnement, a souligné que la transition écologique implique une transformation profonde de nos modes de vie et de notre rapport à l'environnement. Il rappelle que de nombreuses communautés continuent d'agir sans mesurer les conséquences de leurs actions. Par exemple, l'abattage incontrôlé des arbres dans certaines zones rurales aggrave la déforestation et perturbe l'équilibre écologique.

Pour y remédier, son ONG organise des formations et des séminaires afin de sensibiliser les populations aux enjeux environnementaux. Il insiste sur l'impact du changement climatique, notamment l'imprévisibilité des saisons agricoles, qui affectent directement les agriculteurs. Concernant la pollution plastique, il estime que l'État devrait encourager la production de plastiques biodégradables pour limiter les dégâts causés par ceux qui ne se décomposent pas.

 

L'éducation environnementale, un levier essentiel

Miguel Benoît Obam, géo-environnementaliste, partage un constat similaire mais avec l'accent sur l'éducation. Selon lui, la sensibilisation à l'environnement doit débuter dès le plus jeune âge. Il explique que les adultes ont souvent du mal à modifier leurs comportements, faute d'avoir été sensibilisés dans leur jeunesse. Il prône ainsi une intégration systématique de l'éducation environnementale dans les programmes scolaires, de la maternelle à l'université.

Selon lui, la transition écologique ne peut être réussie que si plusieurs acteurs y participent : le gouvernement, les organisations de la société civile, les entreprises et les médias. Une approche concertée permettra une gouvernance plus efficace de l'environnement.

Toutefois, Miguel Benoît Obam estime que les actions gouvernementales en matière d'environnement restent limitées. Il reconnaît que des initiatives existent, mais elles sont largement insuffisantes face aux défis actuels. Il prend pour exemple la ville de Yaoundé, qui, malgré son statut de capitale politique, est loin d'être un modèle de ville verte. Selon lui, la protection de l'environnement ne semble pas encore être une priorité nationale, mais il espère que cette tendance changera à l'avenir.

La jeunesse camerounaise a un rôle déterminant à jouer dans cette transition écologique. Chaque individu peut contribuer à sa manière : en évitant de jeter des déchets dans la nature, en privilégiant les produits réutilisables et en s'engageant dans des initiatives écologiques locales. L'éducation et la sensibilisation restent les clés d'un changement durable, pour un Cameroun plus vert et plus responsable.

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