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Des considérations du reste largement battues en brèche par une armée camerounaise de taille visiblement modeste, au regard de l'espace à couvrir dans les trois dimensions, au regard de la démographie de notre pays, tenant compte aussi de la multiplicité des crises de notre environnement local, ainsi que du sérieux des menaces venant de l’étranger proche. Une somme de facteurs qui auraient nécessité et justifié un ratio plus élevé de troupes.
L’évidente lacune numérique présentée par l'armée camerounaise est toutefois compensée par la professionnalisation de la troupe, doublée d’une adaptabilité à toute épreuve, résultat d'une instruction rigoureuse et en constante évolution, instruction épaulée par un équipement quantitativement et qualitativement approprié. Cette combinaison de facultés cognitives et de potentiels matériels, met nos forces en capacité d’être partout présentes, et d'appliquer les effets en adéquation avec la situation du moment.
Car on ne saurait combattre les groupuscules terroristes, de la même manière qu'on le ferait avec des rébellions armées, ou des armées conventionnelles. Autant un côté requiert le déploiement de petites unités mobiles, question de pister l'ennemi au plus près, autant l’autre met en action des formations avec une grosse empreinte au sol. Mais dans tous les cas, il faudrait être en mesure de porter un coup d'arrêt à la progression de la menace, puis d’entreprendre le refoulement de cette dernière, ou son éradication, pour ce qui est de la vermine terroriste. Et ça, l’armée camerounaise sait y faire. Ses prouesses sur les théâtres d’opérations démontrant à suffisance que son label d’armée professionnelle n'est nullement usurpé.
Un autre critère ignoré par les officines de notation est la réversibilité des capacités d'action de notre armée, celles-ci pouvant passer du mode combat au mode service, ou les deux concomitamment, comme c'est le cas dans les zones affectées par le fléau terroriste.
La construction des précurseurs infrastructurels, intellectuels et sanitaires de développement, en même temps qu’elle garantit un retour sur investissement plus qu’appréciable, consolide les attaches ombilicales de l’armée camerounaise avec nos populations, contribuant ainsi à la pérennité de la cohésion nationale.
Que ces éléments susceptibles de révolutionner les paradigmes d’évaluation ne soient pas pris en compte par les agences de notation, n'empêche pas l’armée camerounaise de continuer de remplir sa mission avec honneur et fidélité. En fait, l'amour de son peuple lui suffit !!!
Capitaine de Vaisseau Atonfack Guemo Chef de Division Communication - Mindef
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