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Malheureusement pour ces grands maîtres, leurs noms sont aujourd’hui accolés à des entreprises ayant la promotion de la violence armée pour objet social. Mozart et Wagner sont en effet, deux sociétés militaires privées ayant pignon sur rue et traitant des opérations armées, comme d'autres le feraient des matières premières. Ceci depuis le territoire d’un hémisphère Nord dont les puissances se targuent de la détention du monopole de la violence légitime à l’échelle globale.
Un concept restrictif commun à tous les Etats, mais visiblement en voie de remise en question par une libéralisation frénétique et sans limites, qui semble s’être fixé pour objectif de dépouiller l’État d'une bonne part de ses prérogatives parmi les plus exclusives, notamment l'habilitation à la guerre. Car contrairement au traditionnel mercenariat que les gouvernements légaux ont toujours publiquement désavoué, quoiqu’ils aient bien souvent laissé faire, la nouvelle donne tranche par la quasi officialisation de la privatisation des actes de guerre.
Dorénavant, et tel qu’à l'heure actuelle sur le théâtre est-européen où Mozart et Wagner s'affrontent aux côtés des forces régulières, dans une ambiance sonore entretenue par le lugubre miaulement des orgues de Staline et des HIMARS, le vibrant staccato des mitrailleuses et les sourdes percussions du canon, les sociétés militaires privées inscrites dans les registres du commerce seraient en droit de faire des offres de services, de se fournir en armements auprès des administrations publiques, dans le cadre de contrats de nature publique ou privée.
L’une des conséquences les plus redoutables de cette marchandisation du principe de souveraineté qu'est l'usage de la violence légitime, sera de voir des individus ou des corporations s'attacher le plus naturellement du monde, les services des entrepreneurs de la guerre, à l’effet de s'approprier des portions de territoires, en violation flagrante de
souverainetés dûment juridiquement consacrées. La prise de guerre, si tant est qu’il y en ait, aura beau être contestée par devant les tribunaux, encore faudrait-il se donner les moyens de supprimer cette situation sur le terrain.
Bien entendu, l'inversion vocationnelle et le piratage réputationnel dont sont victimes Wolfgang Amadeus Mozart et Richard Wagner, ne sont que la pointe d'un iceberg de manigances visant au démantèlement de fondamentaux idéologiques et culturels sur lesquels notre humanité s'appuie depuis des temps immémoriaux. Ainsi, il est désormais possible de choisir, voire changer de sexe comme on le ferait des vêtements, pour ne prendre que ce cas.
Au reste, prospectivistes, théoriciens et praticiens du droit, Forces de Défense et de Sécurité se doivent de veiller à éviter à nos pays, de se trouver en position de minorité capacitaire, face aux transnationales de la guerre dont la convoitise ne sera bridée que par la force de frappe financière de leurs commanditaires.
Sachons rester vigilants. /-
Capitaine de Vaisseau Atonfack Guemo Chef de Division Communication - Mindef
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