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Ce mercredi 28 juin 2023, la fête religieuse de l'Aïd El-Kebir a été célébrée à travers tout le Cameroun. Hommes, femmes et enfants se sont rassemblés par centaines au complexe islamique de Tsinga pour célébrer l'Aïd El-Kebir et peut-être prier pour la santé économique du pays. Environ 1 000 béliers ont été sacrifiés ce jour-là. Aussi connue sous le nom de la Tabaski, cette célébration commémore le sacrifice d'Abraham qui a substitué un bélier à la place de son fils. Outre son aspect religieux, la Tabaski présente d'autres enjeux, notamment sur le plan économique.
Hausse des prix à Yaoundé
Les prix des moutons dans la capitale camerounaise n'ont cessé d'augmenter de façon continue depuis une dizaine d'années. On estime que le prix moyen d'un mouton est passé de 80 000 FCFA à 150 000 FCFA en dix ans. Plusieurs facteurs explicatifs permettent de comprendre une telle augmentation.
La hausse des prix peut s'expliquer par des facteurs liés à la production. D'une part, les coûts d'engraissement des moutons ont augmenté en raison de l'augmentation du prix des aliments industriels et de la raréfaction du fourrage. D'autre part, la multiplication des maladies ovines et la difficulté d'accéder à des soins vétérinaires appropriés ont également contribué à cette hausse des coûts.
L'augmentation des prix est également due à un enthousiasme accru pour la fête de la Tabaski. L'aspect symbolique de l'achat de moutons occupe une place centrale dans de nombreux foyers camerounais. L'achat d'un mouton est un symbole de prestige social pour la famille, une obligation sociale et un rituel religieux.
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