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Bien que le Cameroun ait progressé dans la mise en œuvre des mesures recommandées par le Gafi, cette décision survient alors que le pays est en proie à un conflit armé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, où certains groupes armés reçoivent des financements illicites de la part de membres de la diaspora anglophone.
Selon le rapport 2021 de la Commission nationale anti-corruption (Conac), basé sur les données de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), les flux financiers illicites liés au blanchiment d’argent, au financement du terrorisme et aux trafics divers ont causé un préjudice financier de 135 milliards de Fcfa au Cameroun, en hausse de 11 milliards par rapport à l’année précédente. Entre 2006 et 2021, le volume de ces flux financiers s’élève à 1869 milliards de Fcfa. Les principaux vecteurs du blanchiment des capitaux au Cameroun sont les banques (73,60 % de déclarations suspectes), les opérateurs de transferts d’argent (18,62 %), le Mobile Money en plein essor (4,59 %) et les établissements de microfinance (1,15 %).
Malgré les avancées récentes, la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et les trafics divers reste une priorité pour le Cameroun et la communauté internationale. Le Cameroun et les autres pays de la liste grise du Gafi sont appelés à poursuivre leurs efforts pour achever rapidement leurs plans d’action et renforcer leur dispositif juridique afin de limiter les flux financiers illicites dans leurs pays respectifs.
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