Environnement : nécessité de protéger les ressources et l'écosystème.
« Gestion des catastrophes et la préservation des ressources naturelles », c’est le thème abordé par Romulus Dorval Kuessié le 17 octobre 2024 au cours de l’émission température diffusé sur Kalak FM et réalisée avec l’appui du projet FSPI Transition Écologique, l’ambassade de France au Cameroun, l’ONG Yoheda et le Conseil pour le Suivi des Recommandations du Nouveau Sommet Afrique France.

Comme tous les mois, l'émission température a accueilli au sein de son plateau deux invités : Prudence Onana Eloundou, Chercheure en dynamique de l’environnement et des risques, et Alain Bertrand Aboudi Ngono, Géo-environnementaliste, qui ont donné leur avis sur la situation qui se vit actuellement au Cameroun et qui impacte sur les ressources naturelles marqué par des catastrophes naturelles, et les inondations.

Parlant des catastrophes naturelles, notamment dans le Mayo-Danay, région de l'Extrême nord, qui a récemment été victime d'un drame d'une grande ampleur vu le nombre de morts et de nombreuses habitations détruites, Prudence Onana Eloundou pense que, cette région n’est pas un cas isolé étant donné le fait qu’il y a des catastrophes naturelles partout dans le monde, et que le changement climatique rend ces événements encore plus graves. 

Selon elle, les inondations sont d'origine naturelle comme ça a été le cas à Yagoua mais ce sont les facteurs anthropiques qui viennent aggraver cet effet. Autrement dit, l'humain à travers ses activités à l’exemple de l'urbanisation de la déforestation, de l'agriculture concours plutôt à aggraver les risques hydro climatiques.

Alain Bertrand quant à lui, a mis l’accent sur l’aspect géomorphologique et climatique, en s’appuyant sur le fait que les catastrophes naturelles vont varier d'une région à une autre ce qui veut dire que les mêmes effets ne sauraient être produit dans le Nord qu'au Sud à l'Est et à l'Ouest au même moment. 

Pour apporter des solutions à ces catastrophes, les deux panelistes ont insisté sur le rôle que devrait jouer l’état. Pour eux, le gouvernement doit faire une étude de terrain en s'appuyant sur la cartographie et en délocalisant les populations. Il devrait aussi construire sur pilotis vu la situation économique des populations qui n'ont pas suffisamment de moyens pour construire ce genre d'habitation.

À côté de ça, les autorités devraient également mettre en place des points focaux pour sensibiliser la population surtout les femmes et les jeunes afin d'avoir la culture même du risque. Autrement dit, la population doit apprendre à vivre avec le risque parce que le risque est naturel.

Des moyens institutionnels devraient être trouvés en cherchant à savoir comment travailler avec la population locale car c'est elle qui connaît mieux son milieu de vie et son milieu naturel et c'est elle qui peut apporter les différentes solutions aux problèmes qui sont déjà existants.

L’Etat devrait également avoir des systèmes de prévention et d'alerte pour permettre à la population de connaître qu'à telle heure il y aura risque d'inondation dans tel quartier, ce qui alertera les populations et fera qu’elles restent chez elle pour éviter qu’elles soient surprises par ces catastrophes.

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