Législatives et municipales 2026 : Le parti Action à la « reconquête » des jeunes

La salle de réunion de l’hôtel résidence les grâces au quartier Omnisport à Yaoundé a servi de cadre à la signature conjointe d’une convention de partenariat entre l’Alliance pour l’action et la normalisation (Action) et le Projet 2040 Cameroun. Objectif, réunir les jeunes du Cameroun et ceux de la diaspora ainsi que les acteurs politiques et la société civile afin de promouvoir le renouvèlement de la classe politique du Cameroun et l’alternance générationnelle pacifique. « Reconquête est un cadre de travail mis sur pied avec le Projet 2040 qui vise à promouvoir le rajeunissement de la classe politique dans notre pays mais surtout l’alternance générationnelle pacifique afin de fédérer le maximum des jeunes autour du projet pour aller à la reconquête du pouvoir », nous dit Ibrahim Yiche, président du parti Action.

Selon le président de cette jeune formation politique, la création de la plateforme « Reconquête », participe d’une certaine volonté, celle de mobiliser, de sensibiliser, de former la jeunesse camerounaise pour la reconquête de sa place lors de l’élection présidentielle de 2025 et des législatives et municipales 2026. « Notre objectif à court terme est de mobiliser, recruter, former des jeunes pour qu’en 2026, nous puissions investir au moins 180 jeunes aux élections législatives et 360 listes aux élections municipales. Nous sommes déjà en train de recenser ces jeunes qui vont participer à l’alternance générationnelle au Cameroun », déclare Ibrahim Yiché. Pour y arriver, le président du parti Action milite pour une formation citoyenne continue des jeunes camerounais, « leur donner un engouement pour la chose politique, dans un contexte où un certain discours tant à désintéresser cette classe d’âge des problématiques liées à la gestion de la cité », poursuit-il.

Né de la faible éducation politique des jeunes, « Reconquête » apparait comme un moule qui devra façonner l’élite de demain. « La plateforme reconquête va se comporter comme une usine, où l’on recrute et forme politiquement des jeunes et on les accompagne. Une fois qu’on est sûr qu’ils sont prêts à pouvoir entrer en politique, ils feront leurs premiers pas au sein du parti Action. À l’image d’une école qui forme des étudiants, Reconquête ambitionne de créer une masse critique de jeunes consciencieux et aptes à comprendre les enjeux politiques de leur pays », explique Félix-Marcel Djadjo, promoteur de la Projet 2040.

Un intéressant programme de formation

Afin d’outiller les jeunes formés des ressources intellectuelles et techniques utiles pour la réalisation des objectifs de « Reconquête », des axes de formation ont d’ores et déjà été identifiés : le leadership politique, le marketing politique, et les stratégies de levées de fonds entre autres. Il s’agira à proprement parler d’un hub, fait de « formations des masses » dont le but sera d’extirper les meilleurs profils qui vont se dégager, apprend-on de Pierrette Stéphanie Moankono Elanga, experte en formation politique et par ailleurs vice-présidente du parti Action.

L’énergie des jeunes qui seront mobilisés servira à l’atteinte des objectifs de la plateforme. Celle-ci vise entre autres à faire du passeport camerounais l’un des 30 passeports les plus puissants au monde. Le Projet 2040, l’une des parties du partenariat, compte faire du Cameroun, la première place financière de l’Afrique subsaharienne. La mise sur pied de la plateforme Reconquête entend faire peser à la jeunesse camerounaise qui représente environ 75% de l’électorat le poids qu’elle constitue dans la vie politique et dans la gouvernance du pays. À peine lancé, « Reconquête » attire déjà des adhérents. À ce jour, 08 associations de jeunes ont obtenu leur carte de membre.