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Le paludisme, cette maladie qui fait des ravages au Cameroun
Les statistiques concernant le paludisme nous révèlent qu’il s’agit d’une maladie qui continue de faire des ravages en Afrique et au Cameroun. Cependant, les dangers de cette maladie sont encore ignorés par bon nombre de Camerounais. Les données mises en notre disponibilité révèlent que 29,05% de consultations, 61,9% des hospitalisations et 17,2% des décès enregistrés dans les formations sanitaires sont dus au paludisme. Les recherches effectuées par les chercheurs, laissent également comprendre que sur les 56 espèces anophéliènnes que compte le Cameroun, 17 sont vectrices du paludisme. La situation Camerounaise actuellement est donc très propice au développement de cette maladie.
l'anophèle femelle
Les femmes enceintes et les enfants, principales cibles du paludisme
Selon le Ministère de la Santé Publique, pendant l’année 2020, les formations sanitaires ont enregistré une mortalité proportionnelle élevée chez les enfants de moins de 5 ans (35,7%) contre 9% chez les femmes enceintes et 8,9% chez les personnes âgées de plus de 5 ans (NMCP, 2020). Ces chiffres démontrent d’une façon empirico-déductive que les femmes enceintes et les enfants sont des êtres très vulnérables à cette maladie.
La prévention comme axes prioritaires de la lutte !
Le Ministère de la Santé Publique, sous la houlette de son Patron, le Dr Manaouda Malachie, a opté pour la prévention comme l’un des axes prioritaires du Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme 2019-2023. Avec l’aide de ses partenaires, ledit programme a mis en œuvre plusieurs stratégies pour lutter contre le paludisme. Parmi ceux-ci on compte : l’approvisionnement des formations sanitaires en Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine (ACT), la réalisation des Tests de Diagnostic Rapide (TDR), la Chimio Prévention du paludisme Saisonnier (CPS), la distribution gratuite de la sulfadoxine-pyriméthamine (SP) aux femmes enceintes pendant la grossesse, au cours des consultations prénatales. Et surtout la distribution gratuite des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide à Longue Durée d’Action (MILDA) aux populations à travers les campagnes de masse et aux groupes cibles. Cependant, le Ministère de la Santé Publique informe que « l’apparition et la propagation de la résistance aux insecticides dans les populations naturelles des vecteurs constituent une menace réelle qui pourrait compromettre l’efficacité de cette intervention. » Par la suite, il soutient que « Les activités agricoles, les constructions et les aménagements divers modifient les écosystèmes et contribuent à la création des gîtes larvaires d’anophèles ; ce qui augmente les risques de transmission du paludisme. »
Les Milda comme solution adéquate !
Pour lutter contre le paludisme, le Minsanté joue le rôle de père qui conseille ses enfants. Ce dernier pense que la sensibilisation est la clé d’une efficace lutte contre le paludisme. « Il devient impératif de sensibiliser les populations à l’utilisation des MILDA, dans les zones urbaines, dans les zones rurales et davantage là où la précarité est visible(…) Nos enfants sont en vacances, n’oublions pas d’utiliser les moustiquaires imprégnées. Quand vous aurez terminé de débattre des prix de l’huile, utilisez les moustiquaires. », conseille le Dr Manaouda Malachie. Au demeurant, rappelons que les campagnes nationales de distribution gratuite des Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action (MILDA) se déroulent depuis 2011. Des campagnes qui ont contribué à la réduction du poids du paludisme sur l’étendue du territoire.
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