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Mohamadou Bouba, c’est l’identité de l’homme qui a voulu mettre sur pied la marche pacifique pour la libération des prisonniers de luxe du septentrion, dont il est lui-même originaire. Il est le président de la Confédération des Associations des Jeunes Solidaires du Cameroun (CAJSC). Révolté par la libération de l’ancien Ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, il va, à travers l’antenne régionale de l’Extreme-Nord de son organisation, revendiquer également la libération des prisonniers de luxe du septentrion.
C’est ainsi que cette association va adresser en date du 1er Aout 2022, une correspondance au sous-préfet de l’arrondissement de Maroua 1er, avec comme objet, « déclaration de manifestation publique ». Visiblement cette manifestation n’a pas été au goût du sous-préfet qui a fait intervenir les Forces de Maintien de l’Ordre pour mettre aux arrêts l’initiateur. Mohamadou Bouba médite donc son sort dans les geôles de la Légion de Gendarmerie de Garoua jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes et est menacé d'être transféré à Yaoundé.
Une interpellation qui suscite des interrogations dans l’opinion publique à l’instar de l’homme politique Hilaire Kamga, qui ne comprend pas la raison pour laquelle le sous-préfet de Garoua 2 a fait arrêter le dénommé Mohamadou Bouba. « Au nom de quoi cet administrateur civil l’a t-il fait arrêter ? Ce sous-préfet doit être poursuivi. La famille ou les membres de son association doivent saisir une ONG des droits de l’homme », peut -on lire sur sa page facebook.
Wilfried Célestin Ntouda
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