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Contrairement à une idée communément partagée, ce mouvement n'est pas un nouveau parti politique. L'avocat parle plutôt d'un mouvement de masse censé renforcer l'offre actuelle de la société civile. « Ce qui nous manque dans la société civile camerounaise, c'est une organisation qui rassemble les citoyens derrière une préoccupation commune plutôt que de les rassembler derrière une vision partisane », explique Michèle Ndoki aux journalistes. En clair, elle annonce sa volonté de ne plus militer au sein d'une formation politique. À la place, elle préfère une organisation de la société civile fortement engagée en politique.
L'ancienne égérie du MRC précise qu'elle n'invente pas le fil à couper le beurre. Elle cite de nombreux devanciers, comme le mouvement « Coup de balai » au Burkina Faso, bien connu en Afrique de l'Ouest pour son opposition à la modification de la Constitution visant à permettre à Blaise Compaoré de s'éterniser au pouvoir. Elle mentionne également « Y'en a marre » au Sénégal, « Ça suffit » en République démocratique du Congo… « Nous entendons faire que la voix du citoyen lambda soit entendue et respectée », promet la fondatrice des Bâtisseurs de la nation.
La première action qu'elle veut mener est de parier que son mouvement placera un scrutateur dans chaque bureau de vote en octobre 2025, lors du prochain scrutin présidentiel. Plus encore, Michèle Ndoki veut pouvoir rassembler les résultats sur toute l'étendue du territoire camerounais, la nuit du vote. Pour atteindre cet objectif, elle appelle les Camerounais à la rejoindre, ainsi que les autres organisations de la société civile.
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