Adamaoua Le Mindef Joseph Beti Assomo à l’assaut de l’insécurité.

Ces derniers mois, l’insécurité a atteint des proportions inquiétantes dans la région de l’Adamaoua. Entre serial killer, exils des familles, cheptels décimés, vols de bétail, rançons versées, écoles fermées, la région de l’Adamaoua semble de nouveau être le repère des brigands après trois ans d’accalmie. 

Le phénomène d’insécurité dans l’Adamaoua est peut être très peu médiatisé du fait de l’ampleur de la présence de Boko Haram dans la région de l’extrême-nord et la situation guère reluisante dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest, et pourtant les pertes sont énormes. Et tout récemment encore le serial killer de Belel a davantage suscité de la psychose auprès des populations, dans cette région déjà en proie à une insécurité inquiétante. Les conséquences socio-économiques de ces phénomènes sur cette région et dans le pays ne manquent pas. Le ralentissement et la dégradation de la filière bovine, l’abandon de villages, la ruine des familles et les pertes en vie humaine en sont une parfaite réalité. D’après des sources sécuritaires et administratives , dans la majorité des cas, il s’agit des incursions de prédations des hommes armés en quête de nourriture, venus de la RCA, qui se sont concentrés sur l’Adamaoua, bastion de l’élevage bovin du pays, et les régions voisines du Nord et de l’Est.

 À titre de rappel, la RCA partage une longue frontière de près de 800 kilomètres avec le Cameroun. La sécurité transfrontalière entre les deux pays frères et amis et l’une des priorités des deux Chefs d’Etats. Plusieurs démarches et actions sont en cours dans les deux camps afin d’éradiquer définitivement l’insécurité qui y règne.

La matinée de vendredi dernier a donc été ponctuée par une réunion stratégique à huis-clos de mise au point de l'horloge sécuritaire du Cameroun en général et de la région de l’Adamaoua en particulier, tenue dans les services du gouverneur de la région de l’Adamaoua, département de la vina, en présence des autorités administratives, judiciaires et des Forces de Défense et de Sécurité. 

Dans l’après midi d’hier, le Mindef et sa suite ont clôturé leur visite de travail dans le Grand-Nord par une inspection du Centre d’Instruction des Forces Armées Nationales (CIFAN), à Ngaoundéré afin de féliciter les 1500 nouvelles recrues du contingent 2022 en formation militaire et également encourager leurs encadreurs. 

Au moment où le rideau tombe sur ces 2 jours de visite de travail dans le septentrion, le Mindef est satisfait par les actions et décisions entreprises dans toutes les étapes. 

«  Pour me résumer, je puis dire que c’est une visite qui a été à toutes les étapes très utile, très positive et très encourageante, qui nous a permis de voir au plus près le travail que nos collaborateurs font. Evidemment avec le concours des autres de leurs camarades des autres services de Sécurité, puis l’encadrement, la conduite, le concours des autorités administratives dont nous avons salué l’action avec à leurs chefs partout où nous sommes passés, les gouverneurs des trois régions concernés », a déclaré le Mindef Joseph Beti Assomo. 

Réunion sécuritaire à huis clos entre le Mindef et les autorités administratives, sécuritaires dans les services du gouverneur de la région de l’Adamoua

Réunion sécuritaire à huis clos entre le Mindef et les autorités administratives, sécuritaires dans les services du gouverneur de la région l'adamoua

Inspection du Cifan par le Mindef Joseph Beti Assomo hier à quelques encablures de ngaoundéré

Inspection du Cifan par le Mindef Joseph Beti Assomo hier à quelques encablures de ngaoundéré