Comment le gouvernement entend juguler la grève des Syndicats nationaux du secteur de la Santé
Les pouvoirs publics sollicitent en substance, un délai de 6 mois pour murir les solutions susceptibles de répondre aux attentes des grévistes.

A la suite du préavis de grève lancé par des Syndicats nationaux du secteur de la Santé, le gouvernement a entrepris des démarches visant à apporter des solutions « durables », aux revendications posées. Une concertation allant dans ce sens s’est tenue le 13 août 2022 à Yaoundé entre les présidents des Syndicats, le ministre du Travail et de la Sécurité social, le ministre de la Santé publique, et le représentant du ministre la Fonction publique et de la Réforme administrative.

Du communiqué final ayant sanctionné ces travaux, La Voix des Jeunes apprend que les présidents de Syndicats « ont dit avoir pris bonne note de la demande du gouvernement et ont souhaité se connecter au préalable avec leurs adhérents le mardi 16 aout 2022 en matinée ».

Aussi, lit-on dans le document, « ils se sont engagés  à transmettre au gouvernement ce même mardi, les conclusions de leurs échanges ». Une autre rencontre entre toutes les parties prenantes est prévue pour le 19 août prochain. Elle marquera le démarrage des séances de travail concertées.

Rappelons que cela fait plusieurs mois que ces professionnels de la santé menacent d’entrer en grève. Ce fut le cas au mois de mars dernier, juste après la grève des enseignants du secondaire. En date du 26 juillet 2022, dans une nouvelle lettre avec ampliation au Premier ministre et au ministre de la Santé, le porte-parole du Mouvement #OTS personnel de la santé a annoncé une grève pour le 16 août prochain. A en croire la note, ceci fait suite au « préavis déposé le 6 juin 2022 dont la préoccupation est celle des personnels marginalisés et martyrisés qui font face au quotidien aux conditions de travail inhumaines et dégradantes »

Les revendications des grévistes

Réunis autour du « Mouvement OTS Santé », les salariés exigent la publication par le Minsanté, « à partir du 15 mars 2022 » de la liste de tous les personnels temporaires/saisonniers ayant déposé les dossiers lors des deux précédents recensements et/ou enrôlés dans le fichier numérique prévu à cet effet.

Les professionnels de santé souhaitent aussi :

– Le reversement du personnel dit contractuel et décisionnaire soit 15 000 avec des salaires qui commencent à 45 000 Fcfa et qui finissent pour certains à 100 000 fcfa comme salaires de base à la fonction publique;
-Le paiement des droits de non logement, avancements, frais de relève, allocations familiales et autres gestion de carrière;
– La création d’un groupe de travail chargé du dépouillement des dossiers de recensement des personnels temporaires, assortie de l’élaboration d’un chronogramme de contractualisation progressive de ces derniers ;
– La saisine du ministère de la Décentralisation et du développement local (Minddevel) à la diligence du Minsanté, afin que des instructions soient données aux maires de procéder au paiement des salaires des personnels temporaires/saisonniers mis à la disposition des formations sanitaires par les collectivités territoriales décentralisées.

Les revendications portent aussi sur la réintroduction du budget de fonctionnement dans certains hôpitaux publics dès l’exercice 2022, « pour pallier les difficultés nées du retard dans le paiement des subsides par le financement basé sur la performance (PBF) », ainsi que l’accélération de la révision du statut particulier des fonctionnaires des corps de la santé

 

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