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La Commission des droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) rapporte que « 21 % de la population camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue ». Ces chiffres sont tirés des statistiques du Comité national de lutte contre la drogue. De façon précise, 10 % des jeunes sont des consommateurs réguliers de drogue, dont 60 % âgé de 20 à 25 ans. De plus, « les jeunes de 15 ans sont concernés par ce fléau avec une prévalence de 15 % plus élevée en milieu scolaire ».
Selon la CDHC, « non seulement cette consommation de drogue et autres substances psychotropes prend des proportions de plus en plus alarmantes dans notre société, mais qu’elle est aussi à l’origine de trop nombreux cas récurrents de violence tant entre élève qu’à l’encontre des enseignants en milieu scolaire ».
La CDHC rapporte par ailleurs que les « substances primaires » les plus utilisées sont : le cannabis (58 %) associé au tabac, le tramadol (44 %) « devenu incontournable pour les conducteurs de motos-taxis (…) à l’origine de graves accidents de circulation », la cocaïne (12 %).
La Commission note par ailleurs une consommation des « préparations traditionnelles de fortune » qui correspondent à 7 % du niveau de consommation. Il y a également les solvants (7 %), et l’héroïne (5 %).
La Commission observe avec regret que le « Cameroun est considéré comme un importateur majeur et un point de transbordement pour le cannabis produit localement et acheminé vers d’autres pays africains, notamment vers le Nigeria ».
Malgré un cadre législatif renforcé, le gouvernement peine à endiguer le phénomène de consommation de drogues. D’où les appels de la CDHC « à promouvoir encore plus activement l’éducation à la santé et à contribuer à la réinsertion sociale des jeunes ».
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