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Le chef du village, du nom d'IDOOL et situé dans la région de l'Adamaoua, a décidé de porter plainte contre Marzouka Oummou Hani, affirmant que son livre constitue un acte de sabotage contre la communauté. Par voie d'huissier, il a également saisi le ministre des arts et de la culture, demandant une indemnisation de 150 millions de francs CFA et le retrait immédiat du livre des rayons. De plus, il remet en question l'origine de l'écrivaine, affirmant qu'elle n'est pas native du village en question.
Ce roman raconte l'histoire d'une jeune fille prénommée Astawabi, qui rêve de se lancer dans une carrière littéraire mais doit faire face à l'opposition de son père et de son entourage, qui souhaitent la voir se conformer à des rôles traditionnels de femme au foyer.
Cette affaire soulève d'importantes interrogations quant à la liberté artistique en général. Il est primordial de favoriser un environnement où les jeunes écrivains sont encouragés à s'exprimer et où la diversité des opinions est valorisée. Engager des poursuites contre une adolescente talentueuse pour avoir écrit un livre qui met en lumière des problèmes sociaux est une réaction extrême et contreproductive.
La société doit permettre à Marzouka Oummou Hani de s'exprimer librement et d'échanger des idées, même si elles diffèrent de celles du chef du village. C'est à travers le dialogue et la discussion que l'on encourage véritablement le progrès et une compréhension mutuelle accrue.
Il est important de rappeler que la littérature est un puissant moyen d'explorer des thématiques sociales et de favoriser des changements positifs. Au lieu de restreindre la liberté d'expression, il est préférable d'encourager des débats constructifs sur les questions abordées dans ce livre. La diversité des opinions est un pilier essentiel d'une société démocratique en quête d'équité et d'équilibre.
Marzouka Oummou Hani ne devrait pas être poursuivie ni intimidée dans le cadre de son travail littéraire. Au contraire, elle mérite soutien et encouragement dans sa démarche artistique et sa volonté de donner une voix aux personnes souvent réduites au silence.
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1 commentaires
félicitation jeune fille depuis le Burkina Faso.
En lieu et place de traduire cette brave jeune fille en justice qui ne fait que descrire la méchanceté sous le couvert du patriarcat, ces notables auraient bien fait de s'asseoir pour analyser le livre et faire des reformes dans leur société pour le bien être de tous.